Porte de Clichy : La concertation a enrichi le cahier des charges

Virginie Revol-Billet, Urbaniste et Ghislain de Larouzière, Paysagiste*

Les échanges avec les habitants ont été utiles à plusieurs titres.

S’ils ont confirmé des objectifs que nous avions nous-mêmes retenus, comme la nécessité de bien éclairer le passage sous le pont routier et d’y créer de l’animation urbaine, ils ont aussi beaucoup insisté sur la nécessité de lutter contre le bruit, et fait plusieurs suggestions intéressantes, telles que le retrait des panneaux publicitaires sur la parcelle du lycée, ou la conservation du caractère résidentiel de la rue Suarez.

Certaines discussions ont permis de corriger des erreurs d’interprétation. Ainsi, beaucoup étaient inquiets car ils pensaient que le projet allait rendre la circulation moins fluide. Nous leur avons montré que, en réalité, on rationalise l’espace pour donner plus de place aux modes doux, qu’on crée une ambiance moins « routière », mais que la capacité des voiries automobiles ne changera pas.

Nous avons évidemment beaucoup discuté de la liaison entre la place des Nations Unies à Clichy, le parvis du Palais de Justice et le parc M. Luther King. L’idée de remplacerla concertation a enrichi le cahier des charges la station de lavage de voiture par d’autres activités a été écartée et cet espace sera donc dégagé pour plus de transparence, ce qui est cohérent avec le besoin de lumière.

Paradoxalement, ce travail très poussé a laissé certains participants sur leur faim : après les échanges très précis que nous avons eus, les conclusions leur ont paru trop générales. Nous avons rappelé que nous ne travaillions que sur un cahier des charges, cadrant la conception de l’espace, et qu’il fallait bien laisser au concepteur qui sera retenu le soin de faire des propositions.

*Membres d'Atelier Villes et Paysages, chargés d’écrire les cahiers des charges pour sélectionner les concepteurs pour les deux concours.